
Il est à considérer que la critique de Priscilla repose entièrement sur un point de vue d’utilisatrice, je crois qu’il est important de savoir nuancer la problématique en l’analysant d’un angle professionnel. Contrairement à ce que ma collègue pense, Facebook est un outil de communication extraordinaire pour certaines grandes entreprises : « Certaines marques comme Harley Davidson, Ducatti, Nike, Pampers ou Nutella ont bien compris cette évolution et développent des stratégies marketing autour des communautés virtuelles très actives ». (Balagué, 2007 : En ligne) Il est évident que la technologie Facebook puisse intéresser les annonceurs puisque celle-ci leur permet de cibler un public correspondant parfaitement à leur marque. Ainsi, les publicitaires peuvent envoyer des annonces personnalisées par le biais du réseau social, et ce, sans trop bruler d’énergie à atteindre des personnes ne correspondant pas à leur public cible. Le Web même représente une géante vitrine pour les annonceurs. Selon Dagenais, les blogues deviennent quant à eux de véritables médias de créneau. (2008 : 457) Toutefois, il est primordial de faire attention puisque les blogues peuvent agir comme un couteau à double tranchant, autant ils peuvent servir à façonner une image de marque qu’ils peuvent la démolir en deux temps trois mouvements.
Facebook est selon moi l’approche idéale pour qu’une entreprise se façonne un capital de sympathie à sa hauteur. La création d’une page Facebook peut être comparable à la création d’un site Web, la page suscite l’intérêt des consommateurs et agit en tant que véritable outil promotionnel. Selon Dagenais, ce genre de communication se définit par le besoin d’être, le désir d’exister sur la place publique et la peur angoissante de disparaître. (2007 : 12) Les entreprises ont le devoir de faire des relations publiques pour entretenir leur propre image. Évidemment, comme les technologies d’information évoluent à une vitesse folle, les entreprises n’ont guère le choix que de s’adapter à tous ces changements. Facebook est en relation directe avec cette réalité puisque sa popularité est devenue si importante que l’on ne peut l’ignorer : « En avril 2009, Facebook rassemblait plus de 200 millions de membres à travers la planète ». (Wikipédia, 2009 : En ligne) De plus, une étude effectuée en 2007 par Microsoft Advertising Solutions révèle que près de 43 % des utilisateurs de réseaux sociaux ont visité l’espace personnel d’une marque et 16 % y ont déjà ajouté des commentaires. (dans Balagué, 2007 : En ligne) Voilà la preuve évidente que Facebook est une technologie des plus utiles pour les professionnels de la communication, et cela n’ira qu’en augmentant avec le temps puisque la société contemporaine se familiarise de plus en plus avec cet outil. D’accord, il se peut que les pages personnelles des vedettes soient plutôt décevantes, mais en quoi cela dérange le véritable monde des communications? À mon avis, il est complètement inconcevable de juger un outil de communication uniquement sur sa manière de véhiculer les « potins de célébrités ». La communication ne se limite pas à ces rumeurs abrutissantes…
Tim Hortons sur Facebook

Certains ont déjà prouvé la grande utilité de cette technologie. Prenons par exemple la chaîne de restauration rapide Tim Hortons, celle-ci a créé une page officielle sur Facebook dans le but de rassembler tous les amateurs de café du Canada pour ensuite les informer des promotions et des activités de la compagnie. Près de 434 000 personnes ont joint la page officielle de Tim Hortons et partagent des discussions concernant les produits qu’offre la compagnie. Une chose est certaine, Tim Horton a misé juste en affichant sur la première page des renseignements relatifs à leur fondation créée dans le but d’envoyer de jeunes enfants dans un camp d’été : « Le Jour des Camps fut un grand succès, merci à nos merveilleux clients, plus de 9.4 millions de dollars ont été amassés et près de 14 000 enfants vivront une belle aventure ». (Facebook, 2009 : En ligne) Quoi de mieux que de vanter une fondation pour gagner un peu de sympathie et d’admiration? Tim Hortons nous informe également de leur nouveau produit du mois, soit le beigne étoilé aux fraises. La compagnie prend bien soin de préciser qu’il s’agit d’une information exclusive à ses membres. Tim Hortons en profite également pour faire la promotion de son tout nouveau café glacé en informant ses clients qu’il y aura une journée de dégustation ou le produit sera offert gratuitement. De plus, un lien menant directement au site officiel de la compagnie incite les amateurs à raconter leur propre histoire d’amour avec le café Tim Hortons. Ne s’agit-il pas du meilleur exemple pour illustrer comme il peut être intéressant pour une compagnie d’entretenir une relation honorable envers ses clients à l’aide d’un outil technologique complètement branché? Avec cette page, la compagnie Tim Hortons arrive à diffuser de la publicité de manière constante à près de 435 000 amateurs, et ce, sans investir trop d’argent…
Comme je le disais précédemment, Priscilla n’avait pas tort sur tous les points… Il est vrai que d’un point de vue d’utilisateur Facebook est une technologie plus ou moins passionnante. Il est facile de tomber dans l’engrenage de ce réseau social et de se mettre à consulter de manière abusive tous les petits détails futiles de la vie de nos contacts. Il est aussi vrai que l’information que l’on véhicule sur ce site est très peu contrôlée et parfois même déformée. L’amalgame d’avantages qu’offre Facebook d’un point de vue professionnel pourrait-il est de même pour les utilisateurs si l’information était un peu mieux supervisée? Serait-il plus intéressant de consulter ce réseau si l’on n’avait pas l’impression de se mettre à nue devant le monde entier chaque fois que l’on se connecte au serveur? Il est évident que Facebook manque de contrôle! Si l’information était gérée, les membres seraient plus confiants face à cette technologie et les compagnies pourraient elles aussi en tirer profit…
Sources:
Balagué, Christine. 2007. « Facebook : nouvel outil marketing des entreprises ou effet de mode ? » Nonfiction.fr Le portail des livres et des idées. [En ligne] URL: http://www.changements.com.ulaval.ca/module6/balague.phpConsulté le 17 juin 2009.
Dagenais, Bernard. 2007. Le métier de relationniste. Québec : Presses de l’Université Laval. 249 p.
Dagenais, Bernard. 2008. La publicité : stratégie et placement média. Ou comment choisir la campagne multimédia la plus efficace. Québec. Les Presses de l’Université Laval, 542 p.
Facebook. 2009. « Tim Hortons ». En ligne. < sid="bd50f66a86ee9ce5553096b164279ad0&ref=">. Consulté le 19 juin 2009.
Wikipédia. 2009. « Facebook ». En ligne. <>. Consulté le 18 juin 2009.
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